Fiche pratique
Vérifié le 20/02/2023 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre) Il existe différents moyens de mettre fin à l'activité d'une société. La dissolution peut être automatique lorsqu'une cause prévue dans les statuts se produit (par exemple, arrivée du terme prévu). Elle peut aussi être décidée par le juge : on parle alors de dissolution forcée. Enfin, les associés peuvent volontairement décider de cesser l'activité. Plusieurs formalités doivent être effectuées dans tous les cas.
Une société prend fin automatiquement lorsque certains événements prévus par les statuts se produisent. On parle alors de « dissolution de plein droit ». Cette dissolution automatique (ou de « plein droit ») de la société intervient dans les cas suivants : La durée de vie d'une société est fixée dans les statuts. Elle est de 99 ans au maximum. Elle peut cependant être plus courte. À la fin de la durée de vie mentionnée dans les statuts, la société doit être dissoute par le dirigeant et les associés. Ceux-ci doivent alors cesser l'activité en procédant aux formalités de dissolution puis de liquidation de la société.
À savoir Les associés ont la possibilité d'intervenir pour empêcher la dissolution. Ils doivent alors se réunir en assemblée générale et décider de prolonger la durée de vie de la société. L'objet social correspond à l'activité que la société peut exercer. Il est défini dans les statuts lors de la constitution. La société disparaît dans les 2 cas suivants : La réalisation de l'objet social signifie que l'opération pour laquelle la société a été constituée est définitivement achevée.
Exemple Une société est constituée pour effectuer certains travaux. Lorsque les travaux sont terminés, la société est dissoute. L'extinction de l'objet social signifie que l'activité pour laquelle la société a été constituée est devenue impossible.
Exemple Une société est créée pour exploiter un fonds de commerce et ce fonds a disparu ou est vendu. Lorsque cet objet social est réalisé ou éteint, la société ne peut plus poursuivre son activité et elle disparait. La société est dissoute pour réalisation ou extinction de l'objet social, les associés ou les actionnaires n'ont pas à se prononcer sur le bien-fondé de la dissolution. Ils doivent juste en tirer les conséquences en mettant en œuvre la liquidation de la société et en effectuant les formalités de cessation d'activité. Les statuts peuvent prévoir que la société sera dissoute lors de la survenance d'un événement déterminé (par exemple, le décès d'un associé ou la suppression d'un régime fiscal). Dans cette hypothèse, la société disparait lors de la survenance de cet évènement. Le dirigeant et les associés procèdent aux formalités prévues pour la cessation d'activité. La dissolution d'une société n'est pas toujours volontaire. Elle est parfois la conséquence d'une décision du juge. On parle alors de dissolution « forcée » ou de dissolution judiciaire. La dissolution peut être prononcée par un juge dans les cas suivants : La dissolution d'une société peut intervenir pour « justes motifs » à la demande d'un associé lorsque le fonctionnement de la société est paralysé. Il s'agit par exemple de l'inexécution de ses obligations par un associé ou de la mésentente entre associés qui paralyse le fonctionnement de la société. C'est le juge qui apprécie au cas par cas si la situation constitue un « juste motif » de dissolution. Lorsqu'un associé n'exécute pas ses obligations, le juge peut considérer qu'il s'agit d'un juste motif justifiant la dissolution judiciaire de la société : La mésentente entre les associés doit conduire à la paralysie du fonctionnement de la société. Il doit s'agir d'un véritable blocage, c'est-à-dire de l'impossibilité d'adopter des décisions collectives. Les raisons d'une mésentente entre associés sont variées. Il s'agit par exemple : C'est le juge qui apprécie au cas par cas si la situation constitue un « juste motif » de dissolution. Tout associé quel que soit le nombre de parts ou d'actions qu'il détient dans la société peut alors demander la dissolution pour justes motifs au tribunal de commerce du lieu du siège de la société. L'associé d'une société civile doit s'adresser au tribunal judiciaire.
À noter L'associé qui est à l'origine de la mésentente peut demander la dissolution judiciaire mais son motif a un risque de ne pas être retenu par le tribunal comme étant un « juste motif ». Dans les SA, les SNC et les sociétés civiles, la société doit toujours avoir au moins 2 associés. Lorsqu'un associé possède toutes les parts sociales ou actions, il devient l'associé unique de la société. C'est par exemple le cas lorsque l'un des 2 associés rachète toutes les parts sociales de son associé. Pour éviter la dissolution de la société, l'associé a la possibilité de régulariser la situation dans un délai d'1 an. Il peut par exemple vendre des parts sociales pour faire entrer un nouvel associé. Si la situation de la société est régularisée dans un délai d'1 an, la dissolution est alors évitée et la société poursuit son activité.
Attention :
Cette cause de dissolution ne concerne pas la société à responsabilité limitée (SARL) qui devient une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) et la société par action simplifiée (SAS) qui devient une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU). Lorsque la situation de la société n'est pas régularisée dans le délai d'1 an, tout intéressé (c'est-à-dire un associé ou un créancier) peut demander la dissolution de la société. Cette demande doit être faite auprès du tribunal de commerce du lieu du siège de la société pour une société commerciale. Lorsqu'il s'agit d'une société civile, il faut s'adresser au tribunal judiciaire.
Attention :
Si l'associé unique est une société, il y a obligatoirement transmission universelle du patrimoine qui a lieu sans liquidation de la société. Une société en difficultés financières peut demander l’ouverture d’une procédure collective. Lorsque le redressement judiciaire n'est pas possible, une procédure de liquidation judiciaire peut être ouverte par le tribunal. Au moment du jugement de clôture de la liquidation judiciaire rendu par le tribunal, la société disparait. Elle est donc automatiquement dissoute. Lorsqu'une société est condamnée pour certaines infractions, la juridiction peut prononcer comme sanction la dissolution de la société. Les infractions concernées sont notamment les suivantes : La société est alors renvoyée devant le tribunal de commerce s'il s'agit d'une société commerciale pour organiser sa liquidation. Lorsqu'il s'agit d'une société civile, celle-ci est renvoyée devant le tribunal judiciaire pour organiser sa liquidation. Sans attendre le terme fixé dans les statuts, les associés ou actionnaires peuvent à tout moment décider de cesser l'activité de l'entreprise. Il s'agit d'une dissolution volontaire anticipée. Les associés doivent décider de la dissolution volontaire lors d'une assemblée générale et nommer un liquidateur amiable. Celui-ci va effectuer les démarches pour la liquidation puis la radiation de la société. Dès l'instant de sa dissolution, la société est en liquidation. Elle doit tenir une assemblée générale pour constater la dissolution de l'entreprise et nommer un liquidateur amiable. Pour les personnes extérieures à la société (comme les Le liquidateur amiable est nommé en fonction des dispositions prévues dans les statuts. Ce peut être un associé (une personne physique ou une société) ou plusieurs associés. Durant son mandat, le liquidateur amiable représente la société à l'égard des tiers. Il a les missions suivantes : Dans les 3 mois de la clôture de l'exercice, le liquidateur établit les comptes annuels et un rapport écrit dans lequel il rend compte des opérations de liquidation. La décision de l'assemblée de dissoudre la société avec la nomination du liquidateur est publiée dans le délai d'1 mois dans un support habilité à recevoir les annonces légales dans le département du siège social de la société.
Service en ligne Association de la presse pour la transparence économique (APTE) Dans un délai d'1 mois à compter de la décision de dissolution, le liquidateur doit constituer un dossier comprenant les pièces suivantes : Ce dossier est à déposer auprès de l'organisme compétent en fonction de la nature de l'activité. La formalité doit être réalisée auprès de la chambre de commerce et d'industrie compétente du lieu du siège social de l'entreprise ou de son établissement secondaire.
À savoir La formalité peut également être réalisée sur le site www.infogreffe.fr jusqu'au 30 juin 2023. La formalité doit être réalisée auprès de la chambre de métiers et de l'artisanat du lieu du siège social de l'entreprise ou de son établissement secondaire.
À savoir Si la société est inscrite au registre du commerce et des sociétés (RCS), la formalité peut également être réalisée sur le site www.infogreffe.fr jusqu'au 30 juin 2023. La formalité doit être réalisée auprès du greffe du tribunal de commerce ou du tribunal judiciaire du lieu du siège social de l'entreprise ou de son établissement secondaire.
Attention :
La formalité peut également être réalisée par l'intermédiaire du site www.infogreffe.fr. En fin de liquidation, le liquidateur convoque en assemblée générale ordinaire les associés pour qu'ils se prononcent sur les éléments suivants : Le liquidateur doit publier un avis de clôture de liquidation dans un support habilité à recevoir les annonces légales dans le département du siège social de la société dans le délai d'1 mois.
Service en ligne Association de la presse pour la transparence économique (APTE) Dans le délai d’1 mois à compter de la publication de la clôture de la liquidation, le liquidateur demande la radiation de la société auprès du guichet des formalités des entreprises.
Service en ligne Institut national de la propriété industrielle (Inpi) Les documents suivants sont à fournir pour la radiation de la société : La société est alors radiée du RCS et du RNE.
À savoir La formalité peut également être réalisée sur le site www.infogreffe.fr jusqu'au 30 juin 2023.
Code civil : articles 1844-5 et suivants
Dissolution de la société
Code de commerce : article L223-4
Réunion de toutes les parts sociales d'une SARL en une seule main
Code de commerce : article L227-4
Réunion de toutes les parts d'une SAS en 1 seule main
Recherche des supports habilités à publier des annonces légales par département
Téléservice Téléservice
Déclaration de modification d'une entreprise - Personne morale (M2)
Formulaire
Guichet des formalités des entreprises
Téléservice
Dissolution d'une société
Arrivée du terme de la société
Réalisation ou extinction de l'objet social
Réalisation d'une cause prévue dans les statuts
Dissolution pour « justes motifs »
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Dissolution en cas de réunion de toutes les parts sociales en une seule main
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Dissolution en cas de jugement ordonnant la clôture de la liquidation judiciaire
Dissolution à la suite d'une sanction pénale
Où s’adresser ?
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1. Tenir une assemblée décidant la dissolution et la nomination du liquidateur
2. Publier une annonce légale de dissolution
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3. Déposer un dossier de formalité modificative
Où s’adresser ?
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4. Tenir une assemblée décidant la clôture de la liquidation amiable
5. Publier une annonce de clôture de liquidation
Recherche des supports habilités à publier des annonces légales par département
6. Déposer un dossier de radiation
Guichet des formalités des entreprises